Pop Artworks
Pop Artworks

En 1962, le conservateur du Solomon R. Guggenheim Museum, Lawrence Alloway, qui avait inventé le terme Pop Art quelques années plus tôt, a établi quatre catégories pour distinguer les différentes œuvres du Pop Art : Ready-Made ou Objets reconstruits, Objets et peinture plate, Peinture d'objets et Peinture de signes.

Regroupés dans ces catégories, vous pouvez découvrir ci-dessous une sélection d'artistes inclus dans l'exposition Signes et objets. Pop Art de la Collection Guggenheim et quelques éléments clés de leur travail.

OBJETS 3D

OBJETS RECONSTRUITS

- Claes Oldenburg (1929–2022) Mots clés : LE MAGASIN, ÉCHELLE, SCULPTURES MOLLES

En 1961, Oldenburg recrée un magasin vendant des glaces, des hamburgers, des vêtements... en plâtre et en papier mâché. Plus tard, il va également recréer des objets domestiques à très grande échelle.

- Lucía Hierro (1987) Mots clés : LE MAGASIN, ÉCHELLE, SCULPTURES MOLLES

Cousues à la main, les immenses sculptures molles de Lucía Hierro représentent les produits habituellement vendus dans les « bodegas », ces établissements de New York où l’on trouve des produits latino-américains. Ses œuvres, qui revisitent certains concepts du pop art, du post-minimalisme et de l’art conceptuel, montrent bien comment les objets peuvent incarner une identité culturelle.

READY-MADE

- Robert Rauschenberg (1925–2008) Mots clés : MATÉRIAUX RÉCUPÉRÉS

Dans les années 1970, Rauschenberg crée des sculptures et des assemblages à partir de cartons réutilisés. Le choix d’un matériau aussi banal s’explique par la volonté d’effacer la distinction entre le grand art et l’art mineur.

- Jose Dávila (1974) Mots clés : MATERIALES RECUPERADOS

Dans ses œuvres, Jose Dávila réinterprète les sculptures empilées de Donald Judd, mais au lieu d’utiliser des matériaux industriels, il se sert de cartons pour prouver qu’il est possible de réaliser la même chose avec moins de moyens. Son œuvre aborde avec humour certaines idées du minimalisme liées aux matériaux et à l’architecture.

OBJETS ET PEINTURE PLATE

ASSEMBLAGE

- Sigmar Polke (1941–2010) Mots clés : TISSUS IMPRIMÉS, POINTS FAITS à LA MAIN, PRODUITS DE CONSOMMATION

Sigmar Polke fut membre du mouvement artistique connu sous le nom de Réalisme capitaliste. Apparu en Allemagne en 1963, ce mouvement s’approprie des stratégies visuelles du Pop Art américain pour critiquer la situation politique et sociale du pays après la Seconde Guerre mondiale.

- Jim Dine (1935) Mots clés : OBJETS DOMESTIQUES

En 1960, Jim Dine crée La maison (The House), un environnement artistique qui occupait tout l’espace d’exposition avec des toiles peintes, des slogans écrits sur du carton et un pêle-mêle d’objets domestiques, dans le but d’ébranler le paradigme du « bonheur au foyer américain ». Contrairement à d’autres artistes pop, Dine ne cherchait pas à fusionner l’art et la vie, ce qui l’intéresse c’est la réalité, la représentation, la signification et le langage.

PEINTURE D’OBJETS

HYPERRÉALISME

- James Rosenquist (1933–2017) Mots clés : PUBLICITÉ, ÉCHELLE

Rosenquist travaillait en tant que peintre de panneaux publicitaires hyperréalistes. Ses peintures colossales entremêlent et juxtaposent des fragments d’images populaires tirées de magazines et de publicités, qu’il agrandit à une échelle monumentale, créant ainsi un effet écrasant sur le visiteur.

SÉRIGRAPHIE

- Andy Warhol (1928–1987) Mots clés : CULTURE DE CONSOMMATION

À travers ses natures mortes modernes illustrant des consommables alimentaires, des vedettes et des catastrophes, Andy Warhol a créé une « vanité » de la société américaine. Jouant sur la répétition, il met non seulement en question l’idée de l’objet d’art unique — en évoquant parfois la production en masse de biens de consommation —, mais il pointe du doigt également la désensibilisation provoquée par l’exposition répétée à des images violentes.

PEINTURE DE SIGNES

READY-MADE

- Chryssa (1933–2013) Mots clés : NÉON
Pionnière dans l’utilisation des néons comme matériau artistique, Chryssa a commencé à employer des fragments de néons provenant de Times Square, à New York. Elle les dépouille de leur sens et de leur fonction d’origine pour les transformer en formes abstraites.

ARTS GRAPHIQUES

- Roy Lichtenstein (1923–1997) Mots clés : SIGNES, BD, TRAMES BENDAY
La bande dessinée est la grande source d’inspiration de Lichtenstein. Il adopte ses motifs et son langage graphique pour représenter dans son œuvre des personnages, des intérieurs et des objets domestiques réduits à des points et des lignes, mais agrandis à l’échelle.